Une pensée particulière

Une pensée particulière: quelles incidences?

 

Ce chapitre est inspiré du livre de Jeanne Siaud-Facchin: « L’enfant surdoué: l’aider à grandir, l’aider à réussir. » Il aide à mieux comprendre les mécanismes de cette pensée particulière et ses implications dans les apprentissages d’aujourd’hui, que ce soit à l’école ou dans la vie quotidienne.Cette pensée se définit de la manière suivante:

Une pensée en réseau (arborescence) qui se déploie dans plusieurs directions simultanément, à grande vitesse et sans limites. C’est une source importante de créativité mais c’est aussi:

  • une difficulté à sélectionner l’information pertinente car la pensée est confuse parfois lorsque l’enfant est confronté à une question, un problème ou une tâche en classe,
  • la nécessité d’organiser cette pensée dans un cadre dans lequel elle évolue afin que l’enfant se sente sécurisé au quotidien sur le plan affectif, émotionnel et social.

Une pensée qui s’active sur le mode « global » au niveau du traitement de l’information avec un raisonnement par analogie et intuition. C’est une source de compréhension des choses extrêmement riche, car l’enfant les perçoit d’emblée (mémoire photographique) mais c’est aussi:

  • de grosses difficultés, voir une inadaptation au mode d’apprentissage scolaire traditionnel qui traite l’information en détail et en mode séquentiel (une chose après l’autre),
  • une incapacité à développer des arguments ou à justifier son raisonnement car c’est une évidence pour lui : il sait (par intuition),
  • la nécessité de faire cohabiter au même niveau le processus d’apprentissage scolaire classique et son propre mode d’acquisition du savoir afin que l’enfant ne se sente pas inutile, rejeté ou idiot.

Une pensée qui a besoin de sens pour se construire et de complexité pour se développer et se nourrir. C’est une source inépuisable d’informations stockées dans une mémoire exceptionnelle mais c’est aussi:

  • une réticence, voir un blocage à acquérir des connaissances qui ne servent à rien, trop simples ou pas assez stimulantes pour mobiliser son attention et son sens de l’effort,
  • une remise en cause quotidienne des règles et normes établies pour satisfaire sa quête constante de sens,
  • la nécessité de lui apprendre à travailler tout en calmant son impatience face à l’ignorance par une éducation inventive et stimulante sur le fond, solide et approfondie sur la forme.

Une pensée qui intègre l’affectif dans son raisonnement en permanence avec les composantes émotionnelles de son environnement. C’est une source d’incitation à l’apprentissage très puissante chez cet enfant mais c’est aussi:

  • une frustration, voir une intolérance envers la personne enseignante qui ne trouve pas d’estime à ses yeux en termes de pédagogie ou de comportement,
  • à l’origine de réactions excessives, voir pathologiques si cet enfant, qui cherche à maîtriser son environnement et ses variations, ne parvient pas à se rassurer. Car tout ce qu’il ignore lui fait peur. Il sait trop tôt des choses qu’il ne peut pas relativiser en raison de son jeune âge (donc son manque d’expérience de la vie).
  • la nécessité de le valoriser au quotidien dans ses progrès d’apprentissage avec un projet pédagogique adapté à ses besoins, présentant une continuité et une homogénéité à long terme afin de minimiser ses perturbations affectives

Note: le terme HPI utilisé dans le site correspond à Haut Potentiel Intellectuel.

D’autres termes sont également utilisés suivant les pays pour les enfants dont le résultat du test de QI est élevé: enfant HP, EIP pour Enfant Intellectuellement Précoces, enfants précoces ou surdoués, le surdouement (Douance), gifted children…

En suivant ce lien vous trouverez plus d’informations sur les HPI.

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